Page d'accueil > Autres écrits > Bashing en règle sur le philosophe Finkielkraut et le caricaturiste Gorce… Vigilance de tous les instants face à la corruption du débat public sur les réseaux sociaux !
Bashing en règle sur le philosophe Finkielkraut et le caricaturiste Gorce… Vigilance de tous les instants face à la corruption du débat public sur les réseaux sociaux !
Ceux qui sont convaincus d’être dans « le politiquement correct » n’ont souvent plus de limites dans leur opprobre et leur rejet… Deux polémiques aujourd’hui doivent nous faire réfléchir, parmi beaucoup d’autres, tant elles illustrent parfaitement cette tyrannie sans partage de la pensée officielle qui, malgré bien sûr les vertueuses intentions affichées, relèvent des mêmes mécanismes que « la manipulation des esprits » sévissant dans les sociétés totalitaires. Le premier « incident » concerne Finkielkraut sur la chaîne LCI : alors que ce dernier fait part de son souci de prendre en compte, dans les affaires de viol et d’inceste, le consentement selon l’âge des mineurs, il est purement et simplement « renvoyé » de la chaîne, et son propos (l’objet du délit) passé à la trappe sur Internet. Deuxième « incident » : le dessinateur du Monde Xavier Gorce démissionne après que le Monde se soit excusé pour un dessin où le caricaturiste se demandait ironiquement si un abus sexuel d’un mineur par un parent non consanguin pouvait être qualifié d’inceste. La pression énorme exercée sur les réseaux sociaux –et Twitter en particulier -, qui font monter en mayonnaise l’indignation, est telle que ces deux médias se sentent « obligés » de réagir et de faire acte de contrition. Nous n’aborderons pas la question de la pertinence ou non de ces interventions, sans doute maladroites et très discutables pour le moins. Ce n’est pas du tout la question. La question est de savoir si, justement, nous pouvons les « discuter », si aujourd’hui, sur un certain nombre de sujets emblématiques de la bien-pensance obligatoire, nous pouvons encore exercer non seulement notre liberté d’expression, mais surtout notre pensée ! Pouvoir débattre, y compris contradictoirement, sans devoir nous mettre à genou devant les dikdats dominants, ou bien subir l’extrême violence d’un « bashing » systématique sur les réseaux sociaux… Un philosophe contemporain (Günter Anders) parlait en son temps d’ « obsolescence de la pensée »…. De tels évènements ne lui donnent-il pas raison ? Cette « démocratie » -là ne risque-t-elle pas d’être mortelle pour la démocratie véritable ?